Le stress, contrairement à ce que l’on peut penser, n’est pas un phénomène purement psychique, mais bel et bien un état d’épuisement physiologique. Et quand le stress commence à produire des effets vraiment gênants, notre corps en souffre déjà depuis longtemps et tente de compenser de différentes manières jusqu’à épuisement.
Que se passe-t-il au niveau hormonal?
Plusieurs hormones et neurotransmetteurs (molécules permettant de transmettre les messages dans notre système nerveux) sont directement impliqués dans notre gestion du stress.
L’adrénaline, la noradrénaline, la dopamine et la sérotonine sont les premiers à être mobilisés, ce sont les piliers de notre système nerveux.
Le cortisol, quant à lui, n’augmente que plus tard, lorsque le stress se prolonge et que nos piliers s’écroulent.
Le cortisol est notre hormone de « survie », elle va modifier de nombreux facteurs, comme le sommeil, l’alimentation, le stockage des graisses, notre manière de gérer les conflits…
Cet état peut durer quelques semaines ou de nombreuses années, en fonction de l’intensité du stress, de l’état initial de nos réserves et de nos apports en certains micronutriments impliqués dans la gestion du stress comme le magnésium, le fer, le zinc, le tryptophane….
Mais la production de cortisol finit aussi par s’épuiser et là il devient vraiment difficile de reprendre le dessus.
Il est donc primordial de savoir repérer les signes de stress avant qu’il ne soit trop tard.
Comment repérer un état de stress chronique?
Il existe de nombreux signes avant-coureurs.
Les premiers signes qui doivent vous alerter seront dus à l’épuisement des piliers du système nerveux (dopamine, noradrénaline, adrénaline et sérotonine). Vous pouvez présenter tout ou partie de ces signes :
- difficultés à se réveiller
- manque de motivation et d’entrain surtout le matin
- manque de plaisir: activités, contacts, alimentation
- manque d’attention et de concentration, baisse de mémoire
- irritabilité, nervosité, pleurs faciles
- agressivité, sensation d’être incompris
- besoin de grignotage, surtout en fin de journée
- difficultés d’endormissement
A un stade plus avancé, l’hyperproduction de cortisol, elle, s’identifiera par de nouveaux symptômes :
- impression d’un sommeil non réparateur
- réveil précoce (entre 4h et 6h)
- tremblements
- prise de poids orientée sur le haut du corps
Les gestes d’urgence
- On se rue sur le magnésium
Ce minéral participe à la production de chaque hormone impliquée dans la gestion du stress. Lorsque nous stressons, nous éliminons trois fois plus de magnésium, notre alimentation à elle seule ne peut donc plus suffire. On peut alors s’orienter vers une complémentation en magnésium d’origine naturelle à hauteur de 300mg/j, pendant 3 mois. - On bannit les glucides de son petit déjeuner
Rien de tel qu’un petit déjeuner à base de féculents et de produits sucrés pour mettre votre cerveau à l’envers et booster de bon matin votre production de cortisol. Si vous êtes soumis à un stress chronique, misez donc sur un petit-déjeuner riche en protéines avec des œufs, du fromage, du jambon… Celui-ci boostera votre dopamine, augmentera votre capacité à gérer le stress, votre motivation et diminuera votre fatigue. En bref, mangez neuro-nutritionnel - On équilibre son système nerveux grâce à la cohérence cardiaque
Cette technique permet, par une respiration rythmée, de mettre notre système neveux dans un état d’équilibre total.
Trois minutes de cet exercice permettent de diminuer pendant 4h à 6h notre production de cortisol, et donc de faire régresser les conséquences du stress. A cela il est possible d’associer d’autres exercices de respiration issus de la sophrologie par exemple.
Bien souvent, ces quelques conseils peuvent vous éviter le pire. Cependant, activer le levier du changement peut demander une démarche beaucoup plus personnalisée en neuronutrition, gestion du stress et accompagnements comportementaux. Il ne faut donc pas hésiter à consulter un spécialiste capable de vous orienter vers la meilleure stratégie, surtout si les signes persistent ou si l’état de stress est trop avancé.
par Virginie Terrier, micronutritionniste spécialisée en gestion du stress.
Photographie par Lighthaunter ( recadrée pour les besoins du blog )