Les absences isolées et ponctuelles sont normales et bien-sûr plus fréquentes quand l’entreprise compte beaucoup de collaborateurs. Mais, en cas d’absence réitérées et régulières, on parlera d’absentéisme. Et il est bien souvent le reflet d’un dysfonctionnement.
Le présentéisme en est un pendant plus insidieux. Le collaborateur est présent physiquement sans pouvoir fournir les prestations attendues de manière correcte.

Quand peut-on parler d’absentéisme ?
Il n’y a pas réellement de seuil à partir duquel on parle d’absentéismes plutôt que d’absences. Mais communément, l’absentéisme est considéré comme un phénomène collectif et d’ampleur. Il n’y a aujourd’hui pas de consensus sur les composantes de l’absentéisme et selon les entreprises certaines absences sont tolérées et non considérées comme des absences. Et selon l’Afnor1 (Association française de normalisation), dans les chiffres de l’absentéisme recueillies par les services de ressources humaines on retrouve en principe les évènements suivants :
- les accidents de travail et de trajet
- les maladies professionnelles
- les arrêts maladie
- les congés maternité
- les congés autorisés ou les événements familiaux : congés paternité, congés de naissance, mariage, deuil, déménagement, congés pour enfants malades
- les grèves
- les retards et les absences non justifiées
Parmi ces divers évènements, certains sont normaux et même souhaitables, d’autres pourraient être évités par des actions de prévention des risques : management collaboratif, aménagement du temps de travail…
Le présentéisme : un absentéisme insidieux
Le présentéisme est un problème très probablement plus sournois que l’absentéisme en terme de baisse de productivité et est d’ailleurs souvent signe de dysfonctionnement plus difficile à révéler. Là encore, l’Afnor propose différents types de présentéisme :
- être présent à son poste (le contraire de l’absentéisme) : une définition peu répandue car il n’ y aucune notion de contre productivité
- être présent physiquement au travail mais peu productif (présentéisme contemplatif)
- rester tard au travail inutilement pour que le supérieur le remarque (présentéisme compétitif)
- travailler tout en étant malade (le surprésentéisme)
Bien souvent ces 3 formes de présentéisme contre-productif relèvent d’une crainte d’être mal-jugé.
Comment lutter contre l’absentéisme et le présentéisme ?
La prévention dans tous les domaines de la vie de vos collaborateurs
L’absentéisme, à part en cas d’abus, est toujours la conséquence d’un dysfonctionnement : risques psycho-sociaux présents sur le lieu de travail, difficultés personnelles physiques ou psychiques, méconnaissance des moyens de prévention des maladies « classiques » comme les rhumes, grippes… Si certains dysfonctionnements ne sont pas du ressort de l’employeur, il en subit aussi les conséquences. Il a donc tout intérêt à mobiliser les ressources personnelles de ses collaborateurs autant que les ressources professionnelles permettant de limiter l’absentéisme et par extension le présentéisme.
Les moyens d’action
On pourra bien entendu prévoir des aménagements en termes de management pour favoriser le bien-être de ses collaborateurs comme une plus grande autonomie en termes d’horaires, une amélioration de l’aménagement des locaux, une politique managériale collaborative…. Mais on pourra également proposer des interventions de prévention des risques autour de thèmes centraux tels que la gestion du stress, le sommeil, l’alimentation de la performance, la prévention des pathologies hivernales…. Ces interventions pourront prendre différentes formes en fonction de la taille du groupe, de l’importance du dysfonctionnement mais aussi du budget et des besoins de l’entreprise.
1.https://www.boutique.afnor.org/resources/c4110209-b568-4bea-a1f4-33aa564a21ed.pdf