
Chaque année, quand les jours raccourcissent, c’est inévitable, le moral de vos collaborateurs est aussi gris que le temps. Il fait nuit plus tôt, la luminosité en journée est plus faible, on n’y peut rien, c’est l’hiver. Tout le monde se sent plus las, plus fatigué, moins motivé et il est bien difficile de maintenir un niveau de performance cohérent dans de bonnes conditions.
Et si cette situation n’était pas si inévitable ? Si une solution simple et facile à mettre en œuvre existait ?
Nos rythmes de sommeil sous l’influence du soleil
Notre horloge biologique est en grande partie rythmée par la luminosité ambiante naturelle. Quand le soleil se couche, la luminosité décroit, ce qui indique à notre cerveau qu’il est temps de commencer à sécréter de la mélatonine, un neurotransmetteur qui à partir d’un certain taux dans l’organisme, le « on-set point », déclenche notre besoin chronorythmique de dormir. Puis quand le soleil se lève, le cerveau reçoit le signal inverse et la production de mélatonine s’arrête.
Seulement, de nos jours, c’est moins souvent le soleil que le réveil qui nous tire de notre lit. En été, il suffit d’ouvrir les volets ou de mettre le nez dehors. Mais en hiver, quand le jour n’est pas encore levé ou quand la luminosité est très faible, nous devons lutter puisque la production de mélatonine continue et que les mécanismes diurnes comme la production de dopamine, hormone de la performance, peinent à prendre le relais.
Luminothérapie : reproduire la nature pour réguler nos rythmes
C’est à ce niveau précisément que pourra intervenir la luminothérapie. En imitant l’intensité lumineuse estivale de manière très concentrée, la technologie pourra permettre de stopper la sécrétion de mélatonine et ainsi nous réveiller totalement. Une exposition de 20 à 30 minutes par jour, le matin, sous une lampe de luminothérapie homologuée suffit. Et parmi les effets thérapeutiques validés de la luminothérapie on compte également la lutte contre la dépression saisonnière ou encore le décalage de phase.
Concrètement, comment je fais en entreprise ?
Pour mettre en place ce type d’éclairage dans vos locaux, il faut d’abord vous poser les bonnes questions. Quels sont les horaires de mes collaborateurs ? Commencent-ils tard, finissent-ils tôt ? Travaillent-ils de nuit ? Voyagent-ils beaucoup ? Comment sont orientés mes locaux ? Les bureaux sont-ils suffisamment baignés de lumière naturelle ? Tout simplement, ces questions vous permettent, avec le simple bon sens, de décider s’il y a un réel besoin.
En fonction des situations, on pourra alors envisager, l’installation de plafonniers de luminothérapie dans un atelier, de lampes individuelles pour chaque poste ou à partager à 3 ou 4 en alternance ou même encore de panneaux de luminothérapie sur les murs, idéal pour des bureaux partagés. Pour le cas de l’installation à titre individuel, la lumière étant plus directe, il est toutefois important de mettre en garde vos collaborateurs sur l’existence de contrindications nécessitant un avis médical. Ainsi, vous pouvez leur laisser le libre choix de pratiquer ou non la luminothérapie. Il est également possible de proposer des achats groupés de lampes aux collaborateurs afin de réduire les coûts pour chacun…
Bien choisir son matériel
Afin de s’y retrouver dans la jungle commerciale qui entoure cette technologie, il convient de contrôler auprès de votre fournisseur différents points important qui garantissent l’efficacité de la lampe :
- un éclairement à la lumière blanche de 10 000 lux
- un écran à diffusion homogène
- un filtre UV
- une diffusion vers le bas pour éviter l’éblouissement
- les normes UL et C-UL
L’avis du Dr Espa Cervena, somnologue
« A part en milieu dédié, il est difficile de pratiquer une luminothérapie réellement thérapeutique avec des lampes collectives. Toutefois, utiliser des ampoules imitant la lumière du soleil pour l’éclairage de jour des locaux reste une bonne idée et permet de maintenir la vigilance des collaborateurs. »