Selon une étude réalisée par le SECO1 en 2010, 34.4% des travailleurs souffrent de stress chronique et 4% sont victimes de burn out. Les statistiques manquent mais on estime que depuis, ces chiffres ont augmentés de 30% environ. Aujourd’hui en entreprise, les risques psycho-sociaux dépassent de loin les risques d’accidents physiques. Et le burn out est en tête de liste des risques redoutés.

Le burn out, c’est quoi ?
Le burn out est considéré comme un état d’épuisement lié à une exposition chronique au stress.
Cet épuisement est d’ordre psychique mais également physique, avec un effondrement hormonal successif, ce qui explique le temps de rémission pouvant durer plusieurs années.
Pour mieux comprendre ce phénomène, faisons un point sur les différentes phases :
Burn in : l’alerte à ne pas manquer, le système est en surchauffe !
Caractérisé par le Psychologue Cary Cooper, le burn in est la première phase d’épuisement facilement détectable qui précède un burn out.
A ce stade, la situation est encore rapidement réversible.
Alors que nos productions hormonales s’enchaînent pour répondre au stress, notre corps s’épuise et nos mécanismes de survie nous poussent au déni, voir même à un état d’hyperactivité confuse. Cela peut durer parfois plusieurs mois jusqu’au moment où… il est trop tard, les dernières hormones de réponse au stress ont chuté, nous sommes en burn out !
Combien de vos collaborateurs vous dirons « je ne l’ai pas vu venir du tout », « je n’aurais jamais pensé que ça pouvait m’arriver. A moi !»
Et pourtant OUI, cette phase est détectable, mais difficilement par la personne qui est en immersion et qui aura l’impression, dans ce burn in et cet état de surchauffe, que « ça va mieux » après le stress.
Burn out : Quand le stress fait plonger nos hormones. La phase de décompensation
Le burn out consiste à un état d’épuisement total, physique, psychique et hormonal.
C’est en réalité une puissante chute hormonale.
Tout d’abord le cortisol, qui est notre hormone de survie, et qui aura fortement augmenté dans la phase de burn in, s’effondre. Les symptômes peuvent alors être variables : fatigue insurmontable, manque de force, épisodes infectieux dus à la chute immunitaire…
Si cette première alerte n’est pas identifiée, une autre hormone, la DHEA prendra le relais en augmentant et chutera elle aussi quelques mois plus tard.
Le burn out est alors complètement décompensé. A ce stade l’état d’épuisement est tel qu’il devient difficile de sortir de son lit.
Dès la détection de cet état d’épuisement, plusieurs stratégies sont envisageables, elles viseront toutes à une restauration rapide des ressources.
Comment agir face à cette situation d’épuisement
Prévention et dépistage
Face au burn out, la prévention est de mise. Le problème principal de cette situation d’épuisement est la méconnaissance et la non considération des premiers symptômes.
Un dépistage précoce des situations à risque, sous la forme d’auto analyses lors d’ateliers, conférences ou même d’audits santé représente déjà un outil précieux afin d’informer sans inquiéter. Statistiquement, il est prouvé que les entreprises qui évoquent avec leurs collaborateurs les risques liés au stress sont beaucoup moins exposées aux situations d’épuisement.
Stratégie d’action
Dépister les risques ne suffit pas, il faut agir. Dès qu’un risque est dépisté ou que l’on pense qu’une situation est potentiellement à risque, l’idéal est alors de donner des clés pratiques pour :
- Augmenter les ressources et vivre sa situation professionnelle sereinement, on pourra s’orienter sur les conférences ou ateliers autour de la gestion du stress, de la micronutrition ou nutrition de la performance et du sommeil.
- Prévenir ou traiter des situations de décompensation, les consultations individuelles en entreprise ou en cabinet représentent une stratégie efficace et rapide.
- Prévenir les risques à l’échelle d’une vaste population, le coaching nutritionnel des services de restauration collective sur les bases de la nutrition de la performance et une information claire pour vos collaborateurs représenteront des outils pratiques et faciles à mettre en place.
1.https://www.seco.admin.ch/seco/fr/home/Publikationen_Dienstleistungen/Publikationen_und_Formulare/Arbeit/Arbeitsbedingungen/Studien_und_Berichte/stressstudie-2010–stress-bei-schweizer-erwerbstaetigen—zusamm.html